17.12.2020 — 25.04.2021
Raphael Stucky, RO-RO-ROTATE

Le Ganioz Project Space est fier d’accueillir Raphael Stucky pour une exposition personnelle présentant des œuvres spécialement produites pour l’occasion. Né en 1989 à Ernen en Valais, il obtient un Bachelor en art à l’Institut Kunst de Bâle, puis un Master en art à la Haute Ecole d’art de Zurich (ZHdK) en 2018. Il vit et travaille aujourd’hui à Bâle et s’est récemment installé à l’Atelier Haus Klingental, sous les voûtes d’une église médiévale réaffectée.

 

Les travaux de Raphael Stucky sont empreints de délicatesse, voire de fragilité, tout en démontrant force et intensité. Il aime travailler différents media : vidéo, performance, installation, sculpture, peinture, dessin et musique. Il s’affranchit des frontières et applique son vocabulaire spécifique à ces différentes techniques, passant de l’une à l’autre avec beaucoup de curiosité et d’humilité.

 

Raphael Stucky, Holding, 2020, grès
Photo © R. Stucky

 

Raphael Stucky s’intéresse aux entre-deux, à ce qui reste mystérieux et difficile à saisir totalement. Il tisse des liens entre ses œuvres qu’il souhaite rendre juste perceptibles et quelque peu énigmatiques, comme le son d’un poème abstrait. Il aime nous laisser libres de créer notre histoire avec les bribes qu’il nous propose : des objets qui pourraient être d’autres objets, des possibles. Cet entre-deux est également évoqué au travers de la notion d’exposition temporaire, comme celle d’un dé- ou em-ménagement : l’artiste s’installe dans la maison du Manoir pour un temps, un possible transitoire.

 

Le titre RO-RO-ROTATE évoque le mouvement et la musique, tous deux sources importantes d’inspiration de l’artiste. Il s’attarde sur les sons que nous créons inopinément en tant qu’humains par nos mouvements (des coups de marteaux, des bruits de pas…) ou ceux que la nature et les animaux produisent (le tonnerre, le bruit d’un volcan…). Cette musique, absente en tant que telle de l’exposition, est indirectement présente au travers de toutes les œuvres, et c’est finalement elle qui en sous-tend la trame.